Entretien avec Chiu Chieh-Sen

Chiu Chieh-Sen, jeune artiste, diplômé de l’Université nationale d’art de Taïwan, actuellement étudiant en dernière année à l’École supérieure des beaux-arts de Montpellier. La photographie, le dessin et le découpage sont ses trois modes d’expression artistique. Ses œuvres ont été exposées à Paris, Montpellier, Taïpei, Kaohsiung et Guangzhou.

Q : Où trouves-tu l’inspiration pour tes œuvres ?

Je m’inspire de mes voyages. À l’heure actuelle, l’espace est contracté par les nouvelles technologies. La notion du temps et de l’espace a changé radicalement et les frontières humaines et politiques commencent à s’effacer.

À travers mes voyages, je cherche, j’observe et je crée. Je cherche les traces laissées par les hommes. J’observe les activités humaines, le rapport entre les gens ainsi que leurs interactions avec la Terre. Et enfin, je crée en disséquant.

Q : En disséquant ?

Oui, mon travail minutieux de dissection et de recomposition stratigraphique évoque certains gestes précis de la chirurgie et du dessin. Je délimite un espace rempli de ramifications qui se chevauchent et s’entremêlent. À la manière des connexions qui se déploient dans le corps et le cerveau humain.

Q : Que dissèques-tu ? Et que représentes-tu à travers ce travail de dissection ?

Je dissèque les documents ou les images que j’ai rassemblés, analysés et reproduits. J’essaie de représenter l’existence humaine et de préserver les souvenirs lointains d’une façon peu conventionnelle. Bien évidemment, je ne cherche pas à m’écarter de la réalité ; il est important de garder un bon équilibre entre la réalité et mon imagination.

Q : Quel message aimerais-tu transmettre à tes visiteurs ?

Le rapport avec l’environnement ! J’aimerais que les gens se posent des questions sur l’environnement et découvrent le visage du territoire. Beaucoup d’activités humaines se cachent derrière sans que les gens se rendent compte.

Découvrez son site internet : www.chiehsenchiu.weebly.com