Depuis bientôt quatre ans que je vis à Paris je ne compte plus le nombre de fois où l’on m’a demandé à moi, taïwanaise, d’expliquer le sens des douze signes du zodiac chinois. Alors que l’année du cheval s’apprête à laisser place à celle du mouton le 19 février, les questions sont encore plus fréquentes, surtout celles sur le lien qu’il y aurait entre le signe astrologique d’une personne et son caractère. Je n’ai pas vraiment de réponse à ça, même si je remarque chez mes compatriotes une hausse du taux de natalité pendant les années placées sous le signe du dragon ou du serpent, qui comptent parmi les animaux et créatures les plus appréciées.
Pour cette nouvelle année du mouton, Aurore Formosane a décidé de vous faire découvrir des aspects moins connus du nouvel an lunaire, de ceux que vous ne verrez pas dans les habituels reportages sur les fêtes du 13e arrondissement de Paris. Car l’origine du calendrier lunaire est elle-même méconnue : elle renvoie à un style de vie basé sur l’agriculture et à un ensemble de croyances liées aux forces de la Nature. Et c’est dans les festivités de février à Taïwan que nous retrouverons l’expression cette origine lointaine.
Parler de « nouvel an chinois » est un abus de langage, dès lors que le calendrier lunaire est utilisé dans de nombreux pays d’Asie, et que le lien culturel et spirituel avec ses origines est justement de plus en plus ténu en Chine même. La révolution culturelle est passée par là et aujourd’hui la révolution consumériste se fait sentir à son tour. C’est donc à cette occasion que la rédaction d’Aurore Formosane a choisi de vous raconter les mythes, les légendes et superstitions parfois étranges qui entourent cet événement, ainsi que les activités religieuses toujours bien vivantes sur le sol de Taïwan. Un numéro à forte teneur en irrationnel !
Bonne année du mouton !
Sun Yu-Jung
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